1 volume – série en cours
Ancien roi d’Hyperborée, à plus de mille ans, le héros découvre l’horreur de l’immortalité : survivre à tous, femme et enfant compris. Il décide de partir en quête de réponses. Pourquoi les dieux se jouent-ils de lui ? Commence ainsi une errance énigmatique et mystique.
Après l’ambiance post apocalyptique de La belle mort, Mathieu Bablet nous invite dans un univers très mythologique. Le terme d’invitation est le bon. Ouvrir un livre de Bablet, c’est être pris par la main et pénétrer dans un univers graphique proprement ahurissant. A chaque page, on se rend compte du travail de moine du jeune auteur qui réalise TOUT de sa bande dessinée. Les décors sont renversants (et auraient peut-être mérités un format un poil plus grand).
Il est aujourd’hui difficile de juger ce dyptique au regard de la seule lecture du premier volume. Beaucoup de questions restent encore en suspend (c’est le moins que l’on puisse dire). Au-delà de son talent incroyable d’illustrateur, Bablet confirme son envie de proposer des histoires assez complexes et refusant toute facilité, ce qui est suffisamment rare dans la BD aujourd’hui pour être noté et apprécié. On regrettera juste des dialogues encore trop en retenue. Trop écrits ? Le naturel et un côté plus percutant arriveront certainement plus tard, on sent poindre chez Bablet cette envie de ne pas sacraliser son personnage ni son univers (l’intérêt d’être moderne ! si on veut lire des contes pour enfant, on ira les trouver ailleurs.)
D’un avis très personnel, je me suis plus fait plaisir (jusque-là) avec l’univers de La Belle Mort. Chapeau à Ankama, l’éditeur, pour la confiance et la liberté accordées au jeune prodige grenoblois Mathieu Bablet.
