Gallimard
Pierre a perdu sa grand-mère. Et sa mère veut absolument récupérer le canapé-lit et le ramener au pays. D’où le déménagement dudit meuble en kangoo de la banlieue parisienne vers un petit village d’Auvergne. Ce voyage va permettre aux frères Jourde (et à la belle-sœur) de revenir sur pas mal de souvenirs familiaux, mais pas que.
Et de digression en digression, c’est tout ou partie de son univers d’homme et d’auteur plutôt iconoclaste (c’est le moins que l’on puisse dire) sur lequel Pierre Jourde revient. Mais c’est armé d’un style que je ne lui connaissais pas (très ironique, second degré, pince sans rire, pas l’habitude de la maison il me semble) qu’il regarde dans un miroir volontairement subjectif, néanmoins toujours aussi acide (lisez « Pays perdu », « La première pierre », « Festins secrets », « La littérature sans estomac », « La culture bouge encore »…)
Je ne peux pas dire qu’il m’ait convaincu dans ses nouveaux habits. On dirait du faux Grégoire Bouillier. Mais comme c’est un bonhomme que j’affectionne plutôt, j’ai eu grand plaisir à le retrouver. Le voyage du canapé-lit est une lecture beaucoup plus sérieuse et agréable qu’elle n’y paraît.
Christophe
retour à la liste de conseils romans