PAR LES ÉCRANS DU MONDE – Fanny TAILLANDIER


 ★★½☆☆ 

Seuil

Le matin du 11 septembre 2001 (je ne vous fais pas l’injure de vous rappeler que ce n’est pas le jour de la bataille de Marignan), un vieil homme laisse un message sur les répondeurs de ses deux enfants pour leur annoncer qu’il va mourir. Sa fille, c’est une tronche, un peu geek et un peu anar, elle occupe quand même la responsabilité du secteur risques d’un géant mondial de l’assurance dont le siège se trouve dans l’une des tours du World Trade Center. Son fils, lui, est à la tête de sécurité de l’aéroport de Boston d’où ont décollé les deux avions kamikazes. Ils prendront connaissance du message de leur père au milieu de l’inconcevable.

Il faut avoir les épaules larges pour vouloir s’attaquer au 11-septembre alors que, près de vingt ans après, la littérature, et pas des moindres (Don de Lillo, Mc Inerney, J. S. Foer et même P. Roth) a déjà bien ratissé le sujet. Le problème est que Fanny Taillandier, à l’exception de quelques passages bien trouvés et même parfois drôles (celui sur les Talibans notamment, pas loin d’être excellent), n’apporte rien de nouveau. On ne passe pas un mauvais moment, mais même la connexion entre l’intime (la mort prochaine du père) et l’horreur mondialisée « par les écrans » ne semble pas prendre. C’est dommage. Décevant mais j’insiste : c’est loin d’être mauvais.

Christophe
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