Le psy Luke Rhinehart nous raconte sa mue : persuadé de vivre dans un carcan social incompatible avec la liberté qu’on veut bien nous vendre (c’est le terme) à tout bout de champ, l’auteur décide progressivement de jouer les choix de sa vie au dé.
6 faces, 6 possibilités. Deux règles : la première, il choisit les 6 issues ; la seconde : une fois le verdict rendu, il obéit. Les décisions, d’abord sans enjeu véritable, deviennent plus pimentées et donc plus conséquentes. Le but avoué : la destruction de tout ordre, de toute convention par un anarchisme aléatoire très vite radical. Le problème n’est pas tant que Luke Rhinehart explose sa propre vie que son petit jeu devienne réellement viral. Et là, comme dirait Mon Général, c’est la chienlit !
Ce roman (?) sorti dans les années 70 est devenu culte. Brûlot anar ou illumination issue d’un cerveau dérangé voire pervers ? Détendons-nous : la vérité est ailleurs, agent Scully. Toujours est-il que « L’homme dé » pose des questions toujours essentielles sur notre rapport à la vie et à nos choix. Et les réponses proposées sont terriblement inconfortables. Mais surtout, c’est un livre super drôle et très grinçant.
Lecture indispensable. Alea jacta est.
Christophe
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