Une vingtaine de nouvelles où Bukowski nous parle des aventures de Bukowski à travers un « ordinaire », plus ou moins fantasmé, fait de sexe, d’alcool et de très mauvais esprit. D’aucuns vous diront que c’est trash. Allons. Est-il encore besoin de répéter que l’auteur nous renvoie à la tronche, non pas tant « la folie » de notre société occidentale contemporaine, que sa laideur et sa médiocrité.
Toujours est-il qu’il faut s’être frotté à l’arsouille des lettres américaines, c’est un passage initiatique salutaire et je dirais même obligatoire. D’une langue formidable et exigeante, « Hank » nous balance son anarchisme totalement dénué de romantisme… Oh Seigneur que c’est compliqué à intégrer pour nos petites âmes très cul-serré en mal d’idéal.
Attention, ne vous méprenez pas : son savoir-vivre de manouche qui défèque dans une piscine de bourgeois me taperait certainement sur le système au quotidien (« Bukowski, ta gueule, tu nous enquiquines » mais qui a dit ça ?). Cependant, je ne peux qu’être totalement réjoui par ce chef d’œuvre misanthrope de la littérature.
Et Bukowski, c’est aussi la mélancolie et l’émotion.
Christophe
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