Verticales
Paula, Jonas et Kate sont peintres. Mais pas question d’aquarelle pour petite scène bucolique ni de portrait au fusain, non : ils sont peintres décorateurs. Que ce soit pour le tournage d’un film ou le trompe-l’œil d’un grand salon bourgeois cossu : à eux de reproduire, selon la demande et le plus fidèlement possible, les matières et les textures.
M. de Kerangal, on le sait, s’attache dans ses livres à un sujet généralement assez exotique (la construction d’un pont, les transplantations…) pour, à travers la fiction, nous convier très adroitement à la découverte d’un monde qu’on n’imaginait même pas. On l’a déjà dit, son écriture, sans être artificielle ni (trop) frimeuse, est l’une des plus remarquables de la littérature française contemporaine.
Cela dit, j’avoue que ce « monde à portée de main » ne m’a pas complètement convaincu. Passées les cent premières pages, celles sur l’apprentissage de ce métier assez dingue, je me suis ennuyé, les « aventures » de Paula Karst ne m’intéressaient plus.
Une petite déception, donc. Rien d’alarmant. Lire du Kerangal reste une occasion rare de comprendre la richesse quotidienne des autres et de leurs univers.
Christophe
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