Monsieur Toussaint Louverture
Ce récit de Thomas Callaghan, alias Jack Black, c’est celui de sa vie de vagabond. A cheval entre les XIXe et XXe siècles, lui qui n’a rapidement plus aucune attache, veut partager la vie des hobbos, ces fameux sans-abris traversant clandestinement les Etats-Unis de train en train. Découvrant petit à petit les codes d’honneur, les larcins et autres cambriolages et coffres percés, Jack Black fait surtout la connaissance de la liberté, celle qui a un prix, souvent celui de la prison.
Et si, une fois rangé des voitures, l’auteur reconnait des erreurs, au moment de coucher son récit, il ne regrette absolument rien. Car, pour rien au monde, il n’aurait voulu être de ces honnêtes gens qui s’intéressent plus à « la chaise électrique » à « l’éducation de [leurs] enfants ».
Un livre à ne pas lire que comme un simple récit d’aventures un peu désuet et sympathique, à la Mark Twain, Jack London ou Dumas, mais bien comme le rappel essentiel (et immuable) qu’il n’y aura jamais qu’un seul choix de vie ni de société. Ce que, de toute époque, dans les salons feutrés, la graisse métastasant artères et panses pleines, on a trop tendance à oublier.
Christophe
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