Avec : Elle Fanning, Jena Malone, Keanu Reeves
Jesse, jeune fille aux rêves éveillés, débarque à L.A. pour essayer de trouver du taf dans le mannequinat. Son histoire va vite se transformer en conte de fée. Elle sera repérée et admirée. Au risque de provoquer autour d’elle jalousie et rancœurs, d’abord hypocrites et larvées, puis beaucoup plus inquiétantes.
Winding Refn, c’est un cinéaste dont la filmo m’a beaucoup marqué ces dernières années (« Drive » bien entendu, mais aussi et surtout « Only God Forgives » ou, précédemment, l’excellente trilogie « Pusher »). Il a acquis une qualité d’image, taquinant souvent le too much, et de réalisation assez ahurissante. Un vrai bonheur de cinéma, sombre, beau et puissant.
Malheureusement avec « The Neon Demon », il ne réussit pas à s’arrêter à temps. Et si de nombreuses scènes sont particulièrement fortes (et pas que visuellement, notamment toute la partie dans le Motel avec un excellent Keanu Reeves sur le retour), la dernière demi-heure, comme on pouvait le craindre, finit, à mon goût, dans un grand n’importe quoi nauséeux sur la forme et tout simplement raté sur le fond.
En espérant que ce ne soit pas annonciateur d’un virage dans la carrière de Nicolas Winding Refn et qu’il saura nous prouver que, l’erreur étant humaine, il lui reste encore de grands films à nous proposer.
A noter la prestation d’Elle Fanning, poupée fragile dont la beauté exsangue semble tout du long poser plus de questions qu’apporter de réponses évidentes ; un choix de casting fort et pertinent.
Christophe