Avec : Margherita Buy, John Turturro, Giulia Lazzarini
Pitch sommaire pour le dernier Moretti : Margherita, réalisatrice, tente de conjuguer son métier, sa fille ado et l’entrée de sa mère dans l’âge de la dépendance, de la maladie et de la sénilité. Accompagnée de son frère, elle doit trouver comment affronter ces épreuves pour pouvoir, malgré tout, progresser et avancer.
Si certains passages du film réussissent à réellement émouvoir (la relation entre la sœur et le frère, ce dernier magnifiquement joué par Moretti lui-même, acteur très fin), on est étonné, et même déçu, de voir à quel point ce film s’égare et digresse. L’exemple parfait réside en la personne de John Turturro, acteur génial et qui ne sert ici strictement à rien. Comment peut-on à ce point sous employer un tel acteur ? Son rôle de star américaine imbue et incapable, plombant le tournage de Margherita, semble avoir une résonance toute particulière avec sa prestation dans le film de Moretti cette fois.
On s’ennuie quand même pas mal, j’ai trouvé, et la déception est d’autant plus nette que « Habemus Papam », le précédent film du grand cinéaste italien, était très réussi, drôle et audacieux.
« Mia Madre » est un peu à l’exemple de « Julieta », film dans lequel Pedro Almodovar ne réussit pas non plus à insuffler un propos plus audacieux que quelques idées naturalistes assez banales et convenues. Ces deux réalisateurs, il faut le dire, nous ont habitués à beaucoup mieux.
Christophe