Philip Roth est un monstre de la littérature américaine. Si vous ne le connaissez pas encore, précipitez-vous sur La tache, Le complot contre l’Amérique ou encore La bête qui meurt (disponibles à la bibliothèque). C’est tout simplement la quintessence du roman : imaginatif, style à la fois fin et accessible, parfait et surtout : TRES intelligent, très réfléchi. A chaque lecture de P. Roth, on en ressort moins bête. Pas forcément plus heureux.
Un homme ne déçoit pas (c’est toujours avec une certaine crainte que l’on découvre un nouveau titre d’un auteur que l’on aime beaucoup). D’un format court, il va à l’essentiel sur son sujet : la mort ou plutôt la vieillesse. Et comme le chantait déjà Brel : « Mourir, cela n’est rien, mais vieillir… »
Dès la première page, nous connaissons l’issue fatale. Comme pour nous rappeler à tous qu’il ne peut y en avoir d’autres. Puis P. Roth revient sur cet homme, publicitaire renommé, qui a joui de sa vie, de ses sentiments, de sa santé jusqu’au jour où… ça ne suit plus. Surviennent l’aigreur, les regrets, l’inexorable, bref tout ce que l’on assimile à de l’injustice… « Pourquoi moi, pourquoi maintenant, pourquoi déjà, et où aller ? » Encore du Brel.
Philip Roth n’écrit que sur ses propres angoisses, les nôtres également, donc. Et quand l’auteur qui nous parle de tout ça est très bon, ça laisse des traces… brrr…
Christophe
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