8 SALOPARDS (Les) (réal : Quentin TARENTINO)

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 ★★★★☆ 

Avec : Samuel L. Jackson, Kurt Russel, Jennifer Jason Leigh, Tim Roth, Walton Goggins

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Les cendres de la guerre de Sécession sont encore chaudes, une diligence tirée par six chevaux fonce vers Red Rock. A l’intérieur, John Ruth, chasseur de prime, accompagné de sa « proie », la criminelle multirécidiviste Daisy Domergue. En chemin, ils tombent tour à tour sur un collègue chasseur de prime, le major Marquis Warren, puis sur Chris Mannix qui se présente comme le nouveau shérif de Red Rock. Le blizzard force l’équipée à s’arrêter au relais de la « Mercerie de Minnie ». Première surprise : pas de Minnie. Seconde : quatre inconnus y campent en attendant que la météo s’arrange :  le bourreau qui doit s’occuper de l’exécution de Daisy, un cowboy qui va voir sa maman, un vieux confédéré raciste et un mexicain qui fait l’intendance du relais en l’absence de la taulière.
Faites le compte, nous avons nos huit protagonistes. La méfiance est prégnante, entre tous. Personne ne semble savoir réellement à qui il a affaire.

Trois ans après le mémorable « Django Unchained », Tarentino réalise son second western. Les comparaisons ne vont donc pas manquer de tomber. Ce serait une erreur. On n’a jamais vu Tarentino nous refourguer deux fois le même film. Et si les « 8 salopards » devaient ressembler de près ou de loin à une de ses œuvres, ce serait beaucoup plus le fameux « Reservoir dogs ». Les deux tiers du film se passent dans un huis clos très bavard entre les quatre murs de la fameuse « mercerie » de Minnie. Et on ne trouve pas le temps long une seule seconde. Les dialogues sont incisifs, tous les « salopards » effrayants à souhait, pas un pour racheter l’autre, on se retrouve finalement dans une espèce de « 10 petits nègres » post-moderne ! Si la combine est la même, la résolution du schmilblick est beaucoup moins discrète chez Tarentino que chez Agatha Christie (un conseil : pas avec les enfants, c’est très… sanglant).

Ajoutons à tout ce bazar la jouissance incroyable qu’apporte la réalisation de Tarentino : la première scène de l’arrivée de la diligence est tellement… parfaite. Enfin : les acteurs. On retrouve des fidèles (Samuel L. Jackson, Kurt Russel, Tim Roth…) auxquels s’associent des visages nouveaux chez Tarentino, au sommet desquels le trublion Walton Goggins (inoubliable dans « The shield ») en shérif crétin, méchant et raciste, rafle la queue du Mickey haut la main* ! Une petite réserve sur la prestation de Tim Roth qui cabotine un poil trop ; on a l’impression qu’il nous réchauffe l’incroyable Dr King Schultz (Christoph Waltz dans Django).

Bref, mais vous l’avez compris : un grand film, du très grand cinéma. Encore une fois**. Tellement au-dessus du lot. À tous points de vue.

Christophe


*Oups… en cherchant bien, W. Goggins n’est pas un novice chez Tarentino, il a un petit rôle dans « Django unchained ».
** Je pense que le Quentin, il nous a fait qu’un seul film « passable », et c’est « Inglorious Basterds ». Et je sens que vous n’êtes pas d’accord. Mais j’ai raison quand même.

 

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