Non, Fred Exley le jure, ce n’est pas une autobiographie. Oui ça s’inspire bien de faits réels passés dans sa propre vie mais il a brodé. C’est une fiction. Juré craché.
N’empêche. On ne peut s’empêcher de penser vu la force de ce « roman » qu’il tire tout ou partie son degré d’alcool dans le vrai, le vécu. Qui sait ?
Qu’est-ce que ça raconte ? L’histoire de ce type qui devient juge impartial de sa propre vie. Comme un fan de foot qu’il est. Entre l’envie d’écrire ce livre, l’incapacité de rendre heureuse sa femme, de tenir longtemps avec un job « normal » – prof –, une descente inégale et chaotique vers les enfers du quotidien de l’Amérique d’après-guerre, un chemin semé d’alcool, d’HP et aussi de grandes lectures – « Lolita » de Nabokov.
Ça raconte donc l’essentiel et Dieu que c’est triste car impeccablement écrit (et traduit).
Vous l’avez compris, « Le dernier stade de la soif » de Frederick Exley fait partie de ces romans découverts par chez nous sur le tard (encore merci Monsieur Toussaint Louverture) et dont on ne peut pas dire grand-chose si ce n’est que l’on sent bien qu’il a sa place parmi les plus grands.
Christophe
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