Anne Carrière
New York dans les années 80. L’auteur nous emmène dans l’univers de Wall Street. Que vont devenir ces jeunes gens attirés par l’argent ? Ils sont beaux, ils sont jeunes et ils sont riches. Mais ils cherchent à l’être toujours davantage. Quand le dollar devient une drogue. Une autre drogue que celles qu’ils consomment déjà à outrance de même que l’alcool et le sexe. Quand l’argent fait chavirer les esprits pour devenir ignoble, égoïste et sans âme. Bienvenue dans la vie de Golden Boys que rien n’arrête. Jusqu’à la décadence puis la chute, brutale, inéluctable. Comment vit-on ensuite ? Quand on a connu l’opulence et le sentiment d’être intouchable, comment faire face au sida, aux overdoses, aux regards honteux de ses parents ?
Quelle peinture de la société new-yorkaise des années 80 ! Sans fard, sans pitié, Robert Goolrick a l’art de mettre en lumière les aberrations et les dysfonctionnements du monde dans lequel on évolue. C’est à la fois inquiétant, nauséeux et brillant. (Autre époque et autre sujet : lisez également « Arrive un vagabond »).
Et si vous voulez rester dans le même univers, voyez absolument « Le loup de Wall street » de Martin Scorsese.