Avec : Leonardo Di Caprio, Jonah Hill, Margot Robbie
L’ascension, le zénith puis les déboires de Jordan Belfort à Wall Street, d’après son histoire vraie. Du simple croupier au « loup » brassant des milliards, cerné par le FBI, Jordan Belfort est surtout, au-delà de fonction, un grand malade. Ce film est son portrait et celui de tous les névropathes qui l’entourent, complètement abreuvés de dollars, de prostituées, de drogues et d’alcool en flux continu.
J’aime ces films qui arrivent charriés de plein d’avis très contrastés. Et ce fut le cas du « Loup de Wall Street » de Martin Scorsese. Pour certains, voici un film uniquement vulgaire et stérile d’un réalisateur flanqué de ses vieux démons. Pour d’autres (dont je suis) une fresque grandiloquente, une grande comédie noire sur notre fin de race, un abysse de débauche humaine. Le retour aux sources en quelque sorte : l’homo sapiens retourne à la case départ, celle de l’instinct primitif, celle du primate.
Di Caprio y est excellent, comme d’habitude. A noter la prestation courte mais profondément géniale de Matthew Mc Conaughey. C’est sûr qu’à ses côtés, la composition de Jean Dujardin (présent au casting, si si !) n’est qu’une suite de cabotinages un peu gênante.
« Le loup de Wall Street » serait le pendant cinématographique d’une littérature impressionnante sur le même sujet (ou y flirtant) : « Le démon » de Hubert Selby Jr ou encore « American psycho » de Bret Easton Ellis.
Christophe