Attention : rares sont les bandes originales de film qui s’apprécient sans l’avoir vu au préalable. A part « Ascenseur pour l’Echafaud » de Miles Davis, je n’en vois pas bien (ah si : « La boum » de Pinoteau, « dreams are my reality »… je viens de vous la mettre dans la tête, non ?). Tarentino est réputé comme cinéaste bien entendu, cinéphile, mais aussi connu comme amateur fou de musique. Et comment fait-il pour nous faire fredonner des bonnes pistes bien ringardes ? Rebelote avec « Django Unchained », disque que l’on se passe avec un plaisir fou, des images terribles en tête, des frissons partout… et pourtant que dire du titre éponyme « Django » par Luis Bacalov, compositeur argentin… old style, non ? Et ça marche ! Mais Tarentino ne s’arrête pas là. Toute la BO est d’une variété et d’une érudition époustouflantes… de Morricone (of course ! écoutez la piste #16 chantée par la jeune Italienne Elisa Toffoli : « Ancora Qui ») au rap (2Pac), tout y passe, et c’est juste, et c’est bon !
Dernière chose : quand vous écouterez le CD, vous entendrez quelques petits craquements très caractéristiques qui vous rappelleront, si vous avez plus de trente ans, vos bons vieux vinyles. Comme la plupart des titres sont issus de la collection perso de Tarentino, il a voulu garder le son original plutôt que d’utiliser les formats numériques.
Ce type est définitivement et complètement bon.
Christophe
