Si vous lisez la quatrième de couverture de ce petit roman, celle-ci va peut-être vous décourager. Tout ça a l’air très ennuyeux… erreur : ce livre est vraiment excellent. Nous suivons le parcours de Max, pianiste de talent, qui lutte contre le trac et autres petits démons de la vie, grâce à un peu plus d’alcool que de raison et le soutien de son ami Bernie. Dès la première page l’auteur nous avertit que Max « va mourir violemment dans vingt-deux jours« . Alors on se dit que l’histoire va tourner autour de cette mort et de ses circonstances. Deuxième erreur. L’histoire ne commencera réellement qu’une fois Max décédé. Vous vous êtes toujours posé la question de la vie après la mort : Jean Echenoz nous apporte sa vision, elle ne manque pas d’imagination ni d’ironie. Le Purgatoire est très « kafkaïen », le Paradis reflète les petits plaisirs humains pas très loin du train-train soporifique ; quant à l’Enfer : sous des dehors accueillants, il réserve obligatoirement son lot de cruauté. Max l’apprendra à ses dépends.
Christophe
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