MOI, CE QUE J’AIME, C’EST LES MONSTRES – Emil FERRIS

 ★★★★½ 

Monsieur Toussaint Louverture

Chicago, années 60. Karen est une jeune fille qui, comme beaucoup d’enfants de son âge, vit en grande partie dans un univers imaginaire. Le sien ? Les monstres, les vampires, les zombies et tout l’attirail. Ce livre est son carnet. Elle se dessine en loup-garou, ses deux petits crocs émergeant des babines. Elle se sent mieux avec cette compagnie de freakshow qu’avec ses amies superficielles et décevantes.

Son destin bascule quand elle découvre que sa voisine, la jolie Anka, vient de mourir. A priori un suicide. Elle décide de mener une enquête et l’histoire de cette survivante de l’Holocauste va s’avérer être un puits de mélancolie et de zones d’ombre.

Premier volume de deux, « Moi, ce que j’aime, c’est les Monstres » explose l’univers du roman graphique avec ses quatre cents pages flamboyantes dessinées au stylo bic et sa narration protéiforme, arborescente et labyrinthique. Chaque lecteur rentre vierge dans ce livre ; personnellement je n’avais jamais rien lu de tel. Mais ce n’est pas qu’un exercice de style : c’est audacieux certes, mais profond, juste et sensible.

Vivement la suite.

A noter (encore et encore !) le merveilleux boulot de Monsieur Toussaint Louverture pour l’édition française des « Monstres » d’Emil Ferris. Quel livre !

Christophe
retour à la liste de conseils bandes dessinées

Avec mots-clefs , .Lien pour marque-pages : permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *