BLUEBELLS WOOD – Guillaume SOREL

 ★★½☆☆ 

Glénat

Depuis la disparition de sa femme, William vit seul avec son cafard, ses pinceaux et ses toiles dans sa maison au bord de l’océan. Si quelques amis tentent bien de lui changer les idées, l’artiste semble incapable de faire son deuil.
C’est un évènement  incroyable qui va secouer notre ami : agressé par de multiples monstres marins, il est miraculeusement sauvé par l’une d’entre elles. Cette plantureuse sirène va réveiller en lui un désir fou et des angoisses aiguës. Est-ce que tout cela est bien réel, ou William a-t-il définitivement grillé tous les fusibles ?

Auteur au succès croissant (« Algernon Woddcock », « les derniers jours de Stefan Zweig », « Le Horla », etc.) Guillaume Sorel propose là un ouvrage qui ne pourra que ravir ses fans et charmer possiblement beaucoup d’autres tant son approche mêle ici histoire fabuleuse, romantisme morbide, le tout assaisonné, comme il se doit dans la bande dessinée, de femmes à poil. Les cadrages et découpages sont très cinématographiques (il serait bien venu que les auteurs de BD s’émancipent enfin du cinéma, la bande dessinée est un médium à part, avec son propre potentiel, pas un simple succédané du grand écran…), les illustrations à l’aquarelle forcent le respect : comme c’est beau.

Mais bon.
Personnellement, tout ça me laisse grandement sur ma faim : c’est (très) vite lu (19 € le livre quand même…), un poil grandiloquent (son William, en plus rouquin, est très inspiré de l’autoportrait que Gustave Courbet a fait de lui en « Désespéré ») et l’aquarelle et moi, ça fait bien soixante-douze (Lepage, salut !) Quant aux femmes à poil…

Christophe
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