Inspiré (c’est le moins que l’on puisse dire) de l’affaire Rafik Khalifa, ex-magnat algérien, condamné récemment par contumace. L’auteur est un ancien haut fonctionnaire algérien qui a changé de nom. Ca ne vous rappelle rien ? Yasmina Khadra. Quand un pays marche sur la tête, ses écrivains sont obligés de changer leur identité… Triste constat que l’on confirme en lisant ce petit polar froid, dont les protagonistes, banquiers, généraux, islamistes, seraient à hurler de rire si l’absurde de la situation générale, ultra kafkaïenne, n’était pas si malheureusement crédible, si malheureusement proche de nous dans le temps et la distance : l’Algérie des années 90. Ou comment un « gamin » bien placé va pouvoir avoir son gros jouet, ou comment cet univers de papier (chaîne TV, compagnie d’aviation, hôtel à cannes, fêtes avec tant de jolies stars françaises pour qui leur minimum de conscience s’arrête au portefeuille…) va finir par s’écrouler sur lui-même. Comme on l’a dit : tout cela serait risible si la vie quotidienne (et même parfois la vie tout court) des Algériens n’était pas dans la balance. Consternant.
Christophe
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