Deux frères germano-algériens vivant en France vont se télescoper avec l’histoire : la grande et celle de leur famille. L’évènement déclencheur fut la mort de leurs parents dans le massacre de leur village natal, près de Sétif, par le GIA (ou militaires ?) Parti à la recherche de son passé familial, et surtout paternel, Rachel, le frère aîné, va laisser son journal intime… dernière trace du choc qu’il a subi… jusqu’à son suicide. Malrich, le jeune frère, va alors prendre le relais et décider d’écrire lui aussi son journal. Il sera plus dans le combat que le désespoir décidant de lutter contre l’imam du quartier… relent nauséabond de ce qu’on père fut pendant l’Holocauste. Pour lui, ce sont ni plus ni moins que les mêmes idées. Les moyens n’étant pas (encore) les mêmes. Cette histoire est bien évidemment terrible. On peut cependant regretter de ne pas sentir plus profondément ce choc. Le procédé des deux journaux intimes qui s’entrecroisent est certainement trop artificiel. L’auteur essaie de trouver une parade dans un petit avant-propos (page 9) : le jeune frère aurait fait réécrire son journal par son professeur. Mouais.
Intégrisme, les banlieues, la guerre civile en Algérie, la Shoah… que de sujets en 200 petites pages. Tout ça est vite fait. Dommage.
Christophe
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