Avec : Géza Röhrig, Sándor Zsótér, Marcin Czarnik
1944 à Auschwitz-Birkenau. Saul Ausländer fait partie du Sonderkommando, ces juifs prisonniers et condamnés à aider les nazis à exterminer la population des camps.
Dans un crématorium, lors de l’enlèvement des corps, Saul croit reconnaitre la dépouille de son fils. Il décide que, quoi qu’il lui en compte, il fera tout pour offrir une véritable sépulture à ce jeune garçon.
C’est avec une caméra sur l’épaule et l’acteur principal quasiment tout le temps en gros plan que va s’effectuer cette plongée glaçante et terrifiante dans les camps de la mort. L’arrière-plan est primordial (de la cendre, des flammes, les gens habillés à l’identique…) ainsi que la bande sonore avec le mélange des langues, les cris de douleur, d’effroi, les bruits de métal qui donnent une dimension complètement étouffante de cet enfer. Pas de respiration, pas de pause donc… et ce regard de Géza Röhrig à la fois vide, dur et complètement perdu.
C’est le premier long métrage de ce réalisateur hongrois de 39 ans, Laszlo Nemes. Traiter un tel sujet avec cette mise en scène est une véritable prouesse. On va surveiller la sortie de son prochain film « Sunset » prévu au printemps 2017.
En attendant, voyez absolument ce film brut et émotionnellement fort très justement élu Grand prix du festival de Cannes.
Karine