Points
Garden Hills, le « jardin d’Éden », véritable trou, au sens propre comme au figuré, n’abritant plus qu’une ancienne mine de phosphate, qui a fait sa prospérité, et une dizaine de familles dans une Floride poussiéreuse. Comment retrouver l’opulence d’antan ? Celle forgée par Jack O’Bolan ? Dolly, ex- « miss phosphate », de retour de New-York a sa petite idée : une cage, des gogo-danseuses et une longue-vue payante sur le bord de la route. Il va falloir passer par l’aval de Fat-Man, « lieutenant » d’O’Bolan en attendant son mythique retour, qui, comme son nom semble l’indiquer, concourt dans la catégorie poids lourd (et taquine les 300 kilos, c’est pas rien).
L’Amérique d’Harry Crews, c’est celle des freaks et des déglingués (lisez l’excellent « La foire aux serpents »). Mais, tel Jésus, il semble les coucher sur le papier pour racheter leurs péchés. Le « jardin d’Éden » a une drôle de tronche sous la plume d’Harry Crews, et s’y débattent ces vaincus en attendant le retour de leur messie. Quel sera le jugement dernier ? Une apocalypse où tous les fantasmes chimériques américains exploseront dans un show final : voyeurisme, sexe et bouffe. Vous voilà prévenus. Moi, j’adore.
PS : Ne venez pas me demander pourquoi ce bouquin est rangé dans les polars. Par contre, c’est du roman noir, ça, il n’y a pas de doute là-dessus.
Christophe
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