Deuxième tome du quatuor de Los Angeles (après le Dalhia Noir) et toujours la même intensité ! Si l’enquête sur le meurtre du Dahlia Noir avait entraîné un suivi médiatique, celle-ci, menée par l’adjoint Danny Upshaw sur un meurtre -puis d’autres- lié aux milieux homosexuels de Los Angeles, déchaîne beaucoup moins les passions… Parallèlement, on retrouve Ellis Loew, et ses ambitions, entraînant Mal Considine et Buzz Meeks sur le dossier de la prétendue menace communiste à Hollywood. Bien entendu, petit à petit, James ELLROY va dévoiler les liens entre ces différentes affaires, brouillant les pistes, révélant au bout du compte un monde vraiment glauque parsemé de personnages terrifiants (et pas uniquement les assassins ou prétendus tels). Même entre flics ; ou leurs rapports avec divers maffieux de tout poil (Mickey Cohen, charmant personnage)… Mêlés à toute cette mélasse, on verra jusqu’à quel point (de non retour d’ailleurs) les trois agents décideront de s’y engouffrer. Le réveil sera (trop) tardif et douloureux pour tous car chez ELLROY, comme dans la vie finalement, si on peut lutter contre plus fort que soit, on ne peut pas gagner…
Ce roman, comme les autres d’ELLROY, sonne vrai. C’est presque un documentaire (lire American Tabloid !) que l’on a entre les mains. On atteint là encore un sommet de la littérature policière. A lire impérativement d’une traite, sinon tout ou partie pourra vous échapper ! Et ce serait dommage…
Christophe
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