Fayard
Crumley est un ours mal léché, ça se sent dans ses bouquins : des polars ivres, sans morale, pas ou peu de rédemption, de sorties de secours. C.W. Sughrue, privé récurrent de James Crumley, semble être une barque à la dérive dans l’Amérique actuelle. Et il n’aurait jamais dû accepter de rechercher celui ou celle qui a piraté le disque dur de son meilleur ami, le célèbre psy MacKinderick. Le titre Folie douce est trompeur : c’est une folie crasse que Sughrue va brasser et remonter à la surface en côtoyant l’entourage de son ami. Et plus il avancera, plus les désillusions (si tant est qu’il en eut des illusions !) seront grandes, fortes, déprimantes. Des oisifs américains pleins aux as qui en veulent encore plus entraîneront, par leur appétit de l’argent, la mort de beaucoup trop de monde. Et le pire, c’est que ce ne sera pas le plus triste pour ce pauvre Sughrue…
Roman noir, très très noir, à la limite du parfait pour l’intrigue et l’ambiance. Chapeau.
Christophe
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