Avec : Channing Tatum, Steve Carell, Mark Ruffalo
John du Pont, milliardaire frappé et capricieux, décide de chaperonner le récent médaillé d’or olympique en lutte Mark Schultz. Il lui fait alors une proposition qu’il ne pourra pas refuser : s’installer dans sa propriété gigantesque au sein de laquelle se trouve un centre d’entraînement suréquipé. A priori l’endroit et les conditions idéales pour préparer les prochaines échéances mondiales du sportif. Mais la vraie personnalité de John du Pont se révèle alors totalement instable et imprévisible et l’on comprend que son grand cœur cache en réalité un besoin de reconnaissance vis-à-vis de tous en général et de… maman en particulier.
Ho là là, avec ce scénar un peu trop chargé du divan, je comprendrais que cela vous fasse fuir. Mais ne vous y trompez pas : la performance des trois acteurs principaux est si remarquable (Steve Carell bien sûr malgré son nez en carton ridicule, Channing Tatum et le « frangin » formidable Mark Ruffalo), l’histoire lorgnant vers les faubourgs bien vilains de l’angoisse, que cette tragédie, finalement très intime malgré cette exposition liée au monde du sport de haut niveau, nous frappe en pleine poitrine.
Bennett Miller (« Truman Capote ») sait y faire. Pas d’esquive, un abordage frontal : nombre de scènes sont terriblement gênantes. Le pari est donc réussi.
Christophe