Noir sur Blanc
Sophie, auteur de romans un peu dans la dèche, plonge de mal en pis dans la mouscaille du chômage. Chaque centime est compté en attendant la fin du mois et surtout le début du suivant et le versement du RSA. « Epaulée », s’il on peut dire, par son ami Hector totalement obsédé sexuel et son petit diable interne, Lorchus, sorte de Jiminy Cricket tordu, Sophie raconte de l’intérieur le quotidien de cette insidieuse mise au ban de la société.
Ecrit dans un ton plutôt débridé et humoristique, multipliant avec plus ou moins de réussite des logorrhées, des envolées stylistiques et même graphiques assez folles, cette chronique sociale n’en oublie pas de côtoyer les banlieues de la mélancolie et du désespoir, ce qui fait au final sa certaine réussite.
On sent bien que Sophie Divry a du style, du talent et des idées. Il lui manque encore cependant un poil plus de profondeur, de sens global, pour lui faire franchir un palier. La sobriété n’est pas l’ennemi ni de l’humour, ni de la force de l’écriture. Bien au contraire.
Christophe
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