Flammarion
Quand Rachel et Pierre se rencontrent, c’est la passion. Pourtant, tout semble les séparer. Elle est originaire d’un milieu modeste, n’a pas fait d’études et elle est juive. Lui vient d’une famille bourgeoise parisienne et est cultivé.
Pierre est très clair : il veut bien un enfant mais n’épousera pas Rachel. Quand Christine nait, Rachel l’élève seule et les visites du père se font de plus en plus rares. Pour autant, il prend soin de ne jamais se faire oublier en envoyant des lettres régulièrement.
Ce n’est que bien plus tard que Rachel apprendra que ce père absent a violé leur fille pendant plusieurs années.
Dans ce roman autobiographique, Christine Angot revient sur la relation avec sa mère, douce et aimante. Leur relation fusionnelle se détériorera avec le rapprochement de Christine et de son père.
En partie sous la forme de correspondance épistolaire, ce roman est construit habilement, nous montrant bien l’évolution des postures et des relations de tous les protagonistes.
Dans les dernières pages du livre, l’auteur nous fait part de son analyse des évènements. Une dernière partie qui donne toute la profondeur de l’histoire et qui, à mon avis, est loin d’être dénouée de sens, en tout cas, laisse à penser…
« Un amour impossible » est le seul livre dans lequel Christine Angot parle de sa mère, parfois avec un amour infini, parfois avec mépris. Dans un style simple et direct, elle nous raconte son histoire triste et émouvante.