Verticales
Je ne vais rien dévoiler de l’intrigue ici. Le tenter dans ces lignes, même pas trop maladroitement, serait contre productif. Et je ne voudrais pas que cela desserve mon propos.
Je vais plutôt vous dire ce que je pense de Maylis de Kerangal. N’y allons pas par quatre chemins : elle est pour moi, aujourd’hui, un des plus grands auteurs de langue française.
Systématiquement, elle allie à son talent d’écriture hors normes un travail de recherche technique sur les sujets qu’elle aborde, le tout aboutissant à des enchaînements de phrases d’une subtilité, d’une couleur incroyables, d’une intelligence. C’est l’écriture pertinente par excellence : le bon mot à la bonne place. Aussi, chaque personnage de cette intrigue courte (l’histoire se déroule sur exactement 23h59) deviendra quelqu’un que vous connaitrez avec finesse et précision. Les sentiments seront justes et foudroyants. Et chaque technique, chaque thème sera cerné de manière… chirurgicale. Ah ! Ce dernier terme est un mot-clef de l’histoire… Je vais finir par me faire avoir et vous en dire trop…
Allez juste ça : non seulement Maylis de Kerangal écrit parfaitement, mais « Réparer les vivants » est aussi par son histoire seule un sommet d’émotion.
Résultats des courses ? Une bombe atomique. Juré, craché.
Lisez « Naissance d’un pont », « Corniche Kennedy ».
Christophe
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