Au début XXème siècle, dans un Wisconsin perdu, Ralph Truit, veuf et riche, attend sur le quai d’une gare celle qui a répondu à son annonce à des fins de concubinage. Une annonce qu’il a décidé de faire paraître pour un nouveau départ, sortir sa vie choisie de vieux solitaire de l’ornière. Ralph Truit est bardé de certitudes, de principes. Et de voir débarquer une jeune femme qui ne correspond pas à la photo assez banale qu’elle avait précédemment envoyée avec sa lettre de réponse, en clair de voir sortir de ce train une femme beaucoup plus belle, cela lui déplait. Catherine Land a commencé leurs relations sur un mensonge.
Le lecteur se doute bien que les « pures » intentions de cette femme simple et honnête ne sont pas de toute première franchise. Reste à découvrir le pot aux roses. Et Robert Goolrick, qui connait personnellement les travers et les méchancetés malsaines qui font la nature humaine (lisez Féroces), nous conte avec franchise cette histoire d’amour faite de résurgences terribles du passé de chacun, d’intentions et de calculs puis de remords et de rédemption.
Et comme l’auteur le distille tout le long de son roman : « ce genre de choses arrivent » dans la vie des gens. Et c’est bien triste en vérité.
Christophe
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