Féroces, c’est l’autobiographie de l’auteur. Nous sommes dans les années 50 aux Etats-Unis. La famille Goolrick est une famille modèle pour son entourage. Robert Goolrick revient sur sa vie, ses souvenirs, son enfance, ses relations avec ses parents, ses amours et son terrible secret, le tournant de sa vie. La plongée dans l’intimité de cette famille fait clairement exploser cette vision idyllique du foyer parfait. Par sa construction originale (les souvenirs évoqués ne respectent pas l’ordre chronologique), le lecteur est mis à contribution pour reconstituer la temporalité des événements.
C’est un témoignage troublant, émouvant et terriblement gênant qui traite finalement des traumatismes liés à l’enfance. Bouleversant.
Karine
Autobiographie. Virginie des années 50. Une famille comme les autres, on côtoie des amis, on organise des barbecues, des cocktails, les pères ont de l’humour, les mères sont belles, les enfants sont bien élevés… et pourtant Robert les déteste secrètement. Quelle est cette « férocité » dont il accuse ses parents ? Qu’est-ce qui a bien pu jusqu’à foutre sa vie en l’air ? Définitivement. Vous ne le saurez que tard dans votre lecture. Comme une grande claque.
L’inattendu, l’auteur nous le distille par petits épisodes, chronologiquement et psychologiquement égarés… un jeu de piste assez incertain… jusqu’à la révélation. Sans pathos, sans fard, juste « féroce ».
Un auteur suffisamment fin pour faire de cette histoire destructrice une réussite très émouvante.
Christophe
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