Avec : Cate Blanchett, Alec Baldwin
New York, Jasmine vit une vie rêvée à son image et celle de son mari, très riche homme d’affaire, pleine de fric, guindée, seigneuriale, en un mot, au dessus de la mêlée. Jusqu’au jour où il la met dehors. Elle décide alors de rejoindre sa sœur à San Francisco. Celle-ci vit séparée du père de ses deux insupportables enfants dans un petit logement. C’est donc un choc pour « tata » Jasmine dont le penchant bipolaire va un poil prendre le dessus. Elle décide alors de remettre de l’ordre dans sa vie (c’est-à-dire reconquérir son ex-statut social).
Je commence à me lasser de Woody Allen dont le statut d’analyste subtil de la névrose américaine semble de plus en plus bancal et infondé. Sa vision ici frôle celle d’Etienne Chatiliez (si souvenez vous des « Groseille » et des « Le Quesnoy ») autant dire plus proche des stéréotypes que du fin et dérangeant précis socio-psychologique.
Mais mais mais… il y a un « mais ». Il faut lui reconnaître ce personnage principal : Jasmine. Non seulement très bien trouvé mais qui plus est formidablement interprété par une Cate Blanchett méconnaissable en furie débectante, instable, perdue, et au final très attachante. Au-delà de son charme inégalable (il faut le reconnaître, non ? moi je suis carrément amoureux), Cate Blanchett réussit à sauver ce film anodin et prévisible grâce à sa performance de haute volée (Oscar à la clef, allons-y carrément).
Christophe