ChROCUS #15 – GRAVITY : MENACE SUR LA BIBLIOTHÈQUE

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« Gravity » le dernier film d’Alfonso CUARON est sorti l’an dernier. Le DVD arrive très bientôt à la bibliothèque. En attendant, il menace de briser la parfaite entente qui régnait jusqu’ici dans notre équipe.

Christophe :

C’est l’histoire d’un gars et d’une fille astronautes, mais, pas de bol, alors qu’ils sont en pleine maintenance sur le télescope spatial Hubble, on les avertit que des débris d’un satellite (forcément) russe pulvérisé arrivent droit sur eux. Tous aux abris ! Mais trop tard, c’est la grosse catastrophe, Ryan et Matt (ce sont leurs noms) se retrouvent décrochés, dérivant seuls dans l’espace.

Bon, présenté comme ça, ça sent la grosse tartine américaine. Qu’en est-il ? Il y a débat. Karine vous dira que c’est une grosse d***e. C’est à mon sens un poil exagéré, voire légèrement teinté d’un scepticisme jaloux vis-à-vis d’une Sandra Bullock, bientôt quinqua et aux courbes désarmantes.

Soyons clairs, il ne se passe (quasiment) rien dans ce film. Et c’est ce côté très épuré que j’ai aimé. Cuaron ne s’embarrasse pas avec le traditionnel cahier des charges des blockbusters US en y ajoutant je ne sais quelles trames parallèles et annexes improbables. Non, l’astronaute Ryan Stone est seule, affolée et totalement perdue. Et, franchement, qu’elle soit en petite tenue ou combi spatiale, aucune importance (sauf pour les frustrés) : nous avons affaire à un être humain totalement paniqué, en sueur, sale, presque animal en mode « survie ».

Bon, et puis les scènes dans l’espace sont vertigineuses. J’ai vu « Gravity » sur mon ordi 16 pouces (la honte) et j’ai dû m’accrocher à mon fauteuil, c’est dire. Qu’est-ce que ça doit donner sur grand écran ! Sublime.

Alors le débat ? Gros navet ou chef d’œuvre épuré de Science-Fiction ? Je ne voudrais pas botter en touche mais je pense que c’est ni l’un ni l’autre. A voir donc, ne serait-ce que pour se faire son propre avis.

Droit de réponse de Karine :

Tout d’abord, remettons les choses à leur place : aucune jalousie envers Sandra Bullock. Et heureusement ! Sinon ma vie serait un enfer et je ne pourrais plus aller au cinéma ! Non, non, vraiment rassurez-vous, tout va bien pour moi.
Revenons à Gravity : effectivement, il y a eu débat. A mon humble avis, le film se résume quasiment aux toutes premières lignes de la critique de Christophe. On est au moins d’accord sur une chose : il ne se passe (quasiment) rien dans ce film. Heureusement qu’il ne dure qu’1h30 parce que, oui, moi je me suis ennuyée. Je n’ai pas trouvé la prestation de Sandra Bullock extraordinaire (c’est le moins que je puisse dire) et le scénario est prévisible. La seule chose que je regrette, c’est de ne pas l’avoir vu au cinéma et en 3D (encore que ça m’aurait embêté de payer ma place !) A priori, les effets spéciaux sont spectaculaires. Admettons. Mais le scénario, au cinéma ou dans mon canapé reste le même, non ?
Deuxième chose en accord avec Christophe : voyez-le, faites-vous votre propre avis.
Et venez en discuter avec nous (ou l’un de nous si vous ne voulez pas vous fâcher avec l’autre !)

Pour marque-pages : permalien.

4 réactions à ChROCUS #15 – GRAVITY : MENACE SUR LA BIBLIOTHÈQUE

  1. Guillaume a écrit:

    Tout ça parce que Sandra Bullock s’extasie un moment devant un portrait de St Christophe…
    Pour les amateurs d’angoisse et de solitude spatiale, je vous conseille de vous rabattre sur les excellent 2001, Solaris (de tarkovsky bien sûr), Moon, Alien premier du nom (et seul valable) ou encore Sunshine bien que la fin m’ait un peu déçu.
    Ou même encore Appolo XIII qui à mon goût arrivait mieux à transmettre l’angoisse du type perdu à des milliers de kilomètres de sa planète flottant dans une capsule aussi solide qu’une tente Quechua en papier alu, obligé de réparer avec du scotch et une paille.
    Contrairement à vous je trouve qu’il se passe TROP de choses dans Gravity!
    Pas le temps d’angoisser dans le vide correctement! Ya toujours un truc qui bippe qui brûle ou qui pète ou qui tourne et qui fait qu’on sort de ce film comme d’un gros Space Mountain sans trop comprendre ce qui s’est passé.
    Et puis pour un truc où tout va mal, je trouve que tout va plutôt bien.
    Enfin, j’me comprends!
    Bon sinon c’est vrai c’est super beau. Mais il fut un temps ou on arrivait à créer de la profondeur sans lunettes 3D.

    Rhoo la phrase de vieux! J’ai honte!

  2. efix a écrit:

    « Le goût du chlore », c’est quoi ? Non, je vois pas, vraiment…

  3. efix a écrit:

    Vues en salle et en 3D (qui n’ajoute pas grand chose au cinéma normal), ces 90 minutes d’apnée m’avaient totalement scotché ! Au point d’accepter les facilités un peu convenues d’un scénario totalement dédié à la survie et au suspens. Bon, précisons quand même un léger penchant pour la claustrophobie, ça doit jouer un peu… Même devant un James Bond avec Roger Moore, s’il reste trop longtemps sous l’eau, je défaille. Alors dans l’espace, no comment. Faites-vous donc une idée, comme disent Kristophe et Charine et surtout, du même Cuaron, envoyez-vous l’excellent « Les fils de l’homme » qui doit être à la bib !

  4. xtof a écrit:

    Trouver le scenar de Garvity léger… pour qq’un qui a adoré la BD « le goût du chlore »… hum hum ;-D

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