Albin Michel
Volt est un recueil de huit nouvelles décrivant toutes des histoires d’une petite ville imaginaire de cambrousse, Krafton, proche de Chicago. Vous l’avez compris, nous voilà plongés dans l’Amérique profonde : un village en quasi-autarcie, un maire qui est aussi l’épicier, une église baptiste et une ribambelle d’habitants aux relations sociales étriquées, tous aussi paumés les uns que les autres. Helen, l’ex-épicière, s’improvise officier de justice pour faire régner l’ordre.
En fin de compte, si certains personnages sont naturellement mauvais, méchants et violents, d’autres ne font que « subir » leur misère. La question est de savoir comment tout ce petit monde cohabite et comment ces gens qui se disent si croyants peuvent vivre avec les atrocités qu’ils ont commises et/ou qui les entourent. Trouveront-ils une part de rédemption ?
Alan Heathcock n’est pas sans rappeler l’univers de prédilection de Donald Ray Pollock avec Knockemstiff (encore plus noir !) ou Robert Goolrick (Arrive un vagabond). L’isolement, les croyances, la loi du silence, la misère… tout y est.