Babel
1940, Autriche, l’Anshluss vient d’avoir lieu. Otto Steiner, phtisique qu’on imagine sur la fin dans son sanatorium de Salzburg, tient son journal. Pas vraiment Juif, mais un peu quand même, Steiner est surtout féru et amoureux de grande musique. Et si l’époque le dégoûte, c’est surtout parce que l’on compte jouer Mozart devant Hitler au Festspiele. Il décide alors d’y participer. Avec une petite idée derrière la tête : de ces idées qui ont la force d’un attentat et la subtilité de Mozart qu’Otto Steiner décide de « sauver » des oreilles de ces barbares.
Petit livre à la force inversement proportionnelle à son nombre de pages, « Sauver Mozart » a la pertinence et l’audace de « Inconnu à cette adresse » de Kressman Taylor. Un livre fort, oui, et intelligent. Et résolument misanthrope, ce qui est sain en pareilles circonstances.
Christophe
retour à la liste de conseils romans