Guerre de Sécession, 1864, les forces nordistes ont le dessus sur les confédérés du général Lee. La fin du conflit n’est plus qu’une question de semaines, de mois. Sur les traces victorieuses de l’armée du général Sherman – la marche -, se greffe toute une galerie très hétéroclite.
Ce roman est très foisonnant de ce côté là. Nous allons suivre plusieurs personnages, plus ou moins attachants, ils vont se croiser, beaucoup vont mourir, plus ou moins rapidement, leur parcours à la suite de la marche nordiste, selon qu’ils sont esclaves libérés, journalistes, déserteurs sudistes, militaires, politiques, ne sera pas le même pour tous.
Si l’on peut reprocher le côté un peu (trop) romanesque de certaines situations, dans l’ensemble, E. L. Doctorow nous ravit complètement par le traitement très concret et réaliste qu’il a de ce qui n’est, ni plus ni moins, qu’une guerre. Avec tout son contingent d’horreurs. Une des premières guerres, d’ailleurs, à être aussi « efficace » dans ses méthodes de destruction…
Le constat est très souvent amer, et ce, malgré les libérations des esclaves. Le pays est déchiré en deux. Il en garde encore les cicatrices aujourd’hui.
La force de ce livre est de pouvoir plaire à un public très large. Chacun pourra y trouver son plaisir (de lecture) tant La marche est exigeant dans l’écriture, dans le traitement très crédible de certains évènements, certains personnages, tout en restant accessible… et parfois, de manière très surprenante, un brin fleur bleue. Ce n’est pas bien grave.
Christophe
retour à la liste de conseils romans
