On a fait la connaissance de Giorgio Pellegrini avec Arrivederci Amore : ancien des Brigades Rouges, Giorgio s’est sorti de cette spirale pour se mouler plus en osmose avec son époque. Il tient un bouge de haute qualité, où s’y retrouve autour d’une carte gastronomique politiciens véreux, gangsters, mafieux. Il leur sert la soupe, littéralement ou non, il sourit à tous, la table est toujours ouverte (et gratuite) à des messieurs très influents. Jusqu’au jour où la mafia veut récupérer le « troquet » le transformant en simple pantin.
Giorgio a un pédigrée qui lui interdit de courber l’échine. Du coup, ils tombent sur un os, un gros.
Massimo Carlotto écrit l’Italie désenchantée, celle qui, à l’instar d’un Giorgio devenu une immonde crapule, est passée des règlements de compte politiques à une lutte en col blanc, où la mafia, la corruption et le gangstérisme s’insinuent partout où l’on peut faire de l’argent.
Polar noir et, je trouve, complètement désenchanté. On se surprend à avoir un peu de sympathie pour Giorgio. Parce qu’il est seul contre tous. Mais n’oublions pas ce qu’il est devenu : petit proxo débectant, bien dans son époque, et qui ne se bat que pour lui.
Massimo Carlotto est noir, très noir. Et on adore ça.
Christophe
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