MONDE ENGLOUTI (Le) – J.G. BALLARD

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 ★★★½☆ 

Gallimard

Dans les années 60, J.G. Ballard écrit quatre romans dit des quatre apocalypses ; Le monde englouti est l’un d’eux avec Sécheresse (inclus dans le même volume), Le vent de nulle part (jamais réédité) et La forêt de cristal.

Le climat hyper tropical gagne petit à petit toutes les régions du globe, les dernières zones vivables s’amenuisent de plus en plus acculées près des pôles. Mais ce n’est qu’une question de temps : le sablier de l’humanité s’écoule inexorablement. Londres est une citée engloutie où ne survivent que quelques militaires (en partance) et scientifiques. Dont le biologiste et médecin Kerans qui refuse de fuir avec le colonel Riggs. Est-ce pour l’amour de l’énigmatique Béatrice Dahl qui  bronze « en attendant » sur une terrasse émergée de l’hôtel Ritz ?

L’humanité allant littéralement à vau-l’eau, quand les militaires partent, débarque toute la horde de Strangman, pilleurs frénétiques et sauvages.

Les enjeux globaux des habituels récits catastrophes (qu’ils soient au cinéma ou en littérature) sont ici complètement tus au profit des individus, leur psychologie, leurs habitudes, malgré tout. J.G. Ballard.est déjà dès ses premiers romans complètement en décalage avec les poncifs (nombreux) du genre. S’en suit une ambiance relativement statique, ou tels les marais putrides en stase nauséabonde, quelques personnages coulent, sans l’attendre, vers la fin du monde, la fin de leur monde. Comme si c’était une fin comme une autre.

Si vous voulez du sensationnel, de l’épique, du picaresque, passez votre chemin. Si vous voulez du poétique, de la moiteur lente et invincible, de la folie latente, bienvenue dans l’univers de J.G. Ballard.

Christophe
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