Denoël
Dans une campagne anglaise calme et retirée, la vie d’un village va être chamboulée par le retour au pays de Tamara. Tamara, c’était une petite fille ni belle ni moche, avec un gros nez. Aujourd’hui, c’est une jeune femme aux jambes longues et fines, avec un joli nez refait, un visage raffiné et de longs cheveux. Bref, de quoi faire tourner la tête de tous les hommes du coin. C’est d’ailleurs ce qui va se passer.
Ce livre, c’est avant tout une exploration des relations humaines (et notamment des relations hommes-femmes). Les personnages, bien creusés, sont attachants à la fois par leurs qualités et par leurs défauts. Les relations amoureuses et adultérines se révèlent petit à petit, les personnages se dévoilent et finalement, les masques finissent par tomber.
Posy Simmonds explore ici avec beaucoup de réussite l’alternance de deux arts : littérature quand ça le mérite et bande dessinée quand ça s’y prête. Ce mélange des genres est osé et malheureusement trop rare dans l’édition BD. Chez cette auteure, il n’y a pas de « limites de style », elle utilise (toujours à bon escient) les formes graphiques et littéraires qui lui semblent servir au mieux l’histoire. C’est au lecteur de trouver ses marques… pas d’inquiétude à avoir, on y arrive très rapidement !
Un véritable roman graphique au ton juste, humain et finalement assez amer. A découvrir rapidement.
Karine
Stonefield, lieu de retraite et d’écriture pour écrivains bichonnés par la maîtresse des lieux : Beth Hardiman. Nicholas, son mari, fait partie de la troupe : écrivain reconnu, assez imbu et volage mais pas trop (peur de quitter son confort). D’autres personnages gravitent : les ados qui s’ennuient dans ce village perdu de la campagne anglaise, Andy l’homme à tout faire, Glen l’universitaire très observateur des toilettes…
Et tout ce beau petit monde va exploser…
car…
Tamara Drewe est de retour !
De la petite fille anodine d’il y a quelques années, revient une jeune journaliste, euh… comment dire ?… carrément canon. Ah oui c’est le bon mot, n’en cherchons pas d’autres.
Alors laissez-vous transporter par ce vaudeville so british. Oh ça ne réinvente pas le fil à couper le beurre, mais, quand même, quel plaisir…
Une particularité : cette BD est le roman graphique par excellence, alternant passages écrits et d’autres illustrés. Avec talent et naturel.