Le dictaphone à cylindres ? Késako ? C’est ce qui permettait en 1933 à John et Alan Lomax, père et fils, d’enregistrer, souvent à la plus grande stupéfaction de leur entourage, des musiciens en exercice. Aussi, ils ont l’idée de sillonner les routes des Etats-Unis pour constituer un patrimoine sonore des musiques noires américaines.
Histoire vraie pour une idée avant-gardiste et gonflée ! Car s’intéresser aux populations noires, dans les années 30, c’est se confronter à la ségrégation, à l’exploitation et au racisme, ainsi qu’à la méfiance des Noirs pour ces deux Blancs hurluberlus aux intentions si étranges qu’elles en deviennent suspectes !
Lomax, contrairement au formidable Météor Slim, tient plus du documentaire que de la fiction. La préface de Sébastien Danchin, producteur spécialiste des musiques populaires afro-américaines, est d’ailleurs une mise en bouche, non seulement très intéressante, mais aussi, je pense, nécessaire au livre de Franz Duchazeau.
Enfin, un petit mot sur le crayonné de Duchazeau… si vous ne connaissez pas encore, vous avez de la chance.
