Islande, fin XVIIIème, le caillou volcanique perdu dans l’Atlantique nord, n’est qu’une colonie danoise qui crève de saleté, de famine et de froid. Grimr, dans ce mouroir, n’est pas plus aidé que les autres, bien au contraire : orphelin, rouquin, au pire il est promis à une vie d’esclave, de larbin dans le meilleur des cas. Mais Grimr a un atout dans sa manche : sa force. Et il le sait. Et va s’en servir pour tout bousculer sur son passage et se bâtir, quoi qu’il en coûte, un destin. Grimr ne se rend pas sans combattre, Grimr a de l’amour à revendre. C’est la saga de Grimr.
J’ai découvert Jérémie Moreau avec l’atomique « Max Winson », BD tennistique aussi surprenante que formidable. Le revoilà dans un registre totalement différent, et le jeune auteur de faire mouche une fois de plus.
Jérémie Moreau sait dessiner : le mouvement, les couleurs, un trait vif, un dessin physique. Mais surtout il raconte des histoires comme personne. Un auteur rare. Et je n’ai qu’un seul souhait : qu’il conserve le plus longtemps possible sa singularité (« La saga de Grimr » élu meilleur album 2018 au festival d’Angoulême).
