Folio
Tout d’abord : ce livre est drôle. Ce qui est rare. On savoure avec (un peu) mauvaise conscience les galères dans lesquelles se fourvoie notre héros, Nick, brave Américain désabusé de tout, venu se faire une nouvelle virginité dans ce pays très attirant par son côté « grandeur nature » : l’Australie. Mais à défaut de dépaysement, c’est d’abord la première règle de vie dans le bush qu’il va enfreindre : rouler de nuit. Paf ! un ‘rou (kangourou) sur le carreau et quelques côtes cassées. Ce présage (mauvais) aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. Après la bête, c’est la belle : Angie qu’il croise. Étrange demoiselle folle et quelque peu nymphomane… Ce qui n’aurait dû être qu’une amourette de vacances vire très vite au cauchemar quand Nick se réveille (après avoir été drogué par la folle) chez la belle-famille : un ramassis de bonnes gens, tous plus ou moins tordus, qui auraient pu être marrants… si ils n’étaient pas quelque peu dangereux ! Pourquoi se retrouve-t-il dans ce trou perdu au milieu du bush australien ? Que veut-on de vraiment de lui ? Pourquoi cette communauté familiale vit-elle ici coupée du monde ? Il va s’en poser des questions (et nous avec) le pauvre Nick ! Il trouvera des réponses (et de l’aide) grâce à la belle-sœur Krystal. Et l’histoire tournera à l’aigre…
Petit regret quand même : le soin qu’a eu la traductrice à nous transcrire le ton gouailleur de Douglas Kennedy transforme souvent les dialogues et les ambiances en conversations d’argot de titis parisiens… surprenant au pays des kangourous.
Christophe
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