Avec : Adam Driver, Golshifteh Farahani, Rizwan Manji
Paterson, c’est d’abord la ville du New Jersey, celle des grands poètes Allen Ginsberg ou Williams Carlos Williams. Une ville qui semble chercher un second souffle, voire un troisième. Mais Paterson, c’est aussi ce chauffeur de bus, homonyme de cette ville qu’il traverse avec son véhicule. Et comme les liens ne s’arrêtent pas là : il s’avère que Paterson est aussi poète. Toujours un carnet et un crayon.
Ce film de Jim Jarmusch est film sur l’empathie. Enfin, à mon avis. A l’image de Paterson, magnifié par le décidément génial et polyvalent Adam Driver (« Girls », « Star Wars », « Silence » de Scorsese, mais aussi « While We’re Young », « Midnight Special », « Frances Ha » ou « Hungry Hearts »). Paterson écoute les autres (ses collègues, ses amis du bar, et Laura, sa craquante et insupportable compagne – Golshifteh Farahani, parfaite). Ce n’est pas une posture, il n’est pas dans la politesse ni le jeu social, non. Paterson s’intéresse vraiment à vous. Mais, et c’est là que ce film est une vraie réussite : Paterson encaisse. Ça se voit, ça se sent. Et le diable, c’est bien connu, se cachant dans les détails, gare à vous de passer outre. Tout le sel et la subtilité de « Paterson » vous échapperaient alors. Et la leçon n’en serait que vaine.
Une pépite.
Christophe