Un livre de Volodine, c’est comme un rêve, ou plutôt un cauchemar. Au milieu d’un marasme ambigu, de personnages ou d’évènements incertains, il existe, persiste encore quelques bribes logiques. Bienvenue dans le monde post-apocalyptique de Mevlido où se côtoient hominidés et oiseaux dans une ville glauque, pluvieuse, moite, chaude au sens propre comme au figuré. L’enfer.
Qui est réellement Volodine ? Est-il cet inspecteur, dont la femme a été tuée il y a vingt ans par des enfants soldats ? Cet homme qui partage la vie avec une folle qui le prend pour son ex ? Fait-il vraiment partie de cette société ? On apprend au milieu du livre qu’il a été envoyé par les Organes pour recueillir des informations sur les Hominidés, race jugée dégénérée… mais attention le transfert ne se pas fait tout seul (chapitre épique ! ) Mevlido est obligé de passer sa mission durant toute la vie (de la naissance à la mort donc) de son nouveau corps. A part quelques intuitions, sensations, flashs de son ancienne vie qui lui reviendront, absolument aucun souvenir.
Volodine fait TOUT pour que son lecteur, à l’instar de son personnage principal soit noyé, pas totalement, mais suffisamment pour ne plus reconnaître ce qui est vrai, ce qui tient du songe, ce qui est passé, ce qui est à venir. Un cauchemar on vous dit. Expérience (très) originale de lecture…
Christophe
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