6 pieds sous terre
Dans le monde de Zaï Zaï Zaï Zaï, qui pourtant ressemble à s’y méprendre au nôtre, il ne fait pas bon oublier sa carte du magasin quand on passe à la caisse du supemarket du coin. Pire encore si l’on est un auteur de bande dessinée… Et soudainement, comme on dit dans les journaux télévisés, tout a basculé. Notre héros est obligé de fuir. Et la France entière se passionne, la France donne son avis ! Et c’est pas triste, croyez-moi.
Fabcaro est finalement plus pernicieux que son dépressif homologue Kafka, car dans son magistral et tordant « Zaï Zaï Zaï Zaï », tout ne trempe pas dans une dystopie marécageuse et distanciée. Et du coup, le farfelu n’est réjouissant que parce qu’il ne l’est pas tant que ça ! Oui, cher lecteur, quand tu ouvriras ce livre maléfique, sache que c’est bien de ton monde pavillonnaire qu’il s’agit !
Un must d’humour, de second degré, d’inventivité. Et de bon sens.
Un auteur réjouissant en tous les cas (« Amour, passion et Cx diesel« , « Z comme Don Diego« ).