FILLE INDIENNE (La) – Antonio ORTUNO

 ★★★★☆ 

Gallmeister

Santa Rita, Mexique. Ici comme partout ailleurs, y débarquent des quantités de migrants qui quittent leurs pays plus pauvres d’Amérique Centrale pour tenter de gagner des pays plus beaux. Tout ça est d’une logique désormais ordinaire. Mais ici comme partout ailleurs, ces exilés sont les proies de passeurs truands et de gangs assassins. Seule la Commission nationale mexicaine de migration (CONAMI) semble se soucier d’eux. Mais un nouveau raid meurtrier fait de nombreuses victimes parmi ces malheureux.
Irma, qui bosse à la CONAMI, doit rentrer précipitamment d’un séjour avec sa fille, pour s’occuper de cette affaire. Elle découvre alors une situation sordide où chacun – collègues, journalistes, fonctionnaires et officiels – semble cacher son jeu.

Ce roman noir d’Antonio Ortuno cadenasse son lecteur par de multiples chapitres à la fois courts et polyphoniques, où la violence des uns ne semble pas seulement s’accompagner de l’hypocrisie des autres mais aussi de leur complicité. Mais ne vous y trompez pas, l’auteur ne fait qu’emprunter son cynisme et son amoralité à son propre sujet. Et au final, « La fille indienne » est si fort, angoissant et effarant, l’écriture et les choix d’Antonio Ortuno si judicieux, qu’on ose la comparaison avec « La griffe du chien » de Don Winslow.

Christophe
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