L’olivier
Ce roman est en fait le premier de Pete Dexter (auquel on doit l’excellent Train, ou encore Paperboy ; disponibles à la bibliothèque). Les éditeurs nous ont encore fait le coup de la nouveauté… Heureusement qu’avec un auteur pareil, on est à l’abri de la déception. De plus, les éditions de l’Olivier réussissent l’exploit de nous proposer une couverture aussi réussie que l’était celle de Train. Le roman est cependant beaucoup moins noir. C’est le principal reproche qu’on pourra lui faire. Si ce roman avait été écrit par n’importe qui, on l’aurait trouvé vraiment pas mal, sauf que là, du coup, on est exigeant ! C’est Pete Dexter quand même… alors on reste un peu sur notre faim. Ici l’auteur hésite entre différents styles : le noir, l’humour, un coup l’un, un coup l’autre. Il s’en sort souvent très bien mais le lecteur ne sait plus bien sur quel pied danser.
La trame, rapidement : au chantier sur lequel il « travaillait », Leon Hubbard, jeune caïd prétentieux, se fait tuer à cause de son arrogance. Le meurtre est maquillé en accident. Sa mère et un vieux journaliste véreux et consternant ne l’entendent pas ainsi. De là partent malentendus et quiproquos. Le cadavre va se promener un certain temps… Quelques personnages très réussis, policiers, journalistes, mafieux sur le retour, jeunes caïds qui ne font pas le poids face à tante Sophie… et le vieux Old Lucy, maçon noir du chantier qui a tué le jeune Leon… et qui aurait mérité que l’auteur s’attache peut-être un peu plus à lui. Un polar finalement très réjouissant, voire excellent par moments, même si on est loin du meilleur de cet auteur.
Christophe
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