Gallimard
Vu que ce livre a eu le prix Renaudot 2007 (de manière très controversée d’ailleurs : il ne faisait même pas partie de la liste finale du jury !) et, qu’en plus, il fut pas mal sous les feux de l’actualité, il est donc normal qu’il soit décrié. Au moins par principe. Et bien, par principe aussi, Pennac c’est bien. C’est très très subjectif, mais bon, c’est comme ça. Alors bien sûr, d’aucun diront que, depuis les Malaussène, on n’a pas eu grand chose de rare (Le dictateur et le hamac a un peu déçu). Cependant, là, il s’agit d’un essai et non d’un roman. Or, on se souvient de l’excellent Comme un roman sur le sujet de la lecture.
Ici, il s’attaque aux cancres et aux méthodes plus ou moins appropriées de l’Education nationale pour y remédier… cancre qu’il fut lui-même. Et là où beaucoup se seraient faussement réjouis de cette situation, lui rappelle qu’elle est pénible, dure, dévalorisante pour l’enfant qu’il fut. Continuellement. Pas de fausse modestie ou autres fausses pistes sur le génial et incompris enfant prodige, futur écrivain… S’il a pu s’en sortir c’est grâce à d’autres, des profs notamment, pas grâce à lui. Non, l’auteur se consacre à son sujet. On n’est d’accord ou pas, ça a le mérite de poser les bases de la réflexion. Enfin un dernier bon point : ce livre est quand même positif. Naïf ? Tant pis, pour une fois qu’il ne s’agit pas d’un livre aigri et déterministe sur l’Education nationale, la société…
Christophe
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