Avec : Alain Chabat, Jonathan Lambert, Élodie Bouchez
Jason Tantra, caméraman, projette de réaliser son premier film. D’horreur (un truc débile où les télévisions deviennent très méchantes). Bob Marshall, le producteur qui accepte de financer son projet, veut qu’il obtienne un oscar grâce au meilleur gémissement de l’histoire du cinéma.
Okay.
Bon, ça c’est un (petit) bout du pitch. Déjà vous sentez le truc un peu con-con, non ? (Ne me dites pas que vous iriez voir un film où les deux personnages principaux s’appellent Jason Tantra et Bob Marshall ?) Mais rassurez-vous, c’est un film de Quentin Dupieux. En gros : le pire que vous puissiez imaginer à propos de « Réalité », ce sera encore bien faiblard par rapport à ce qui vous attend « réellement ». Dupieux (aka « Mister Oizo » aux platines) est un fou furieux, chacun de ses films est une espèce de manège drôlissime et couillon mais aussi flippé et angoissant. « Réalité » n’y échappe pas : vous naviguerez dans le brouillard et, comme le pauvre Jason, il faudra bien comprendre que la « réalité » n’est plus là où vous voudrez bien le croire mais à la fois partout et nulle part.
Un beau merdier, comme on dit poliment, dans lequel une maman chatte ne retrouverait pas ses petits. Un conseil : laissez-vous aller, la folie de Dupieux peut être virulemment contagieuse, et alors c’est plutôt très bon et très drôle. C’est sûr que si vous matez ce film avec une petite dépression qui couve de la semaine passée, ça va pas être simple.
Christophe
