Des émissaires de la Commission européenne sollicitent les compétences de scientifiques pour résoudre un problème urgent et top secret. Emma de Vonck Paléoanthropologue est envoyée sur l’île Fatu Hiva en Polynésie. Son mari Peter, généticien et son frère Ben, sociologue de la dynamique comportementale sont envoyés au Pic du Midi pour tenter de comprendre sur quel genre de recherches mystérieuses travaillent des scientifiques du groupe d’Etude et de Recherche pour l’Innovation Cosmétique (GERIC). Une fois sur place, rien ne se passera comme prévu, et nos chercheurs devront risquer leur vie pour découvrir un secret bien gardé.
Dès les premiers chapitres, Chattam installe un climat de mystère et d’incompréhension. Les chercheurs, débarquent sur les deux sites sans trop comprendre la situation et ce que l’on attend d’eux. La clé de l’énigme ne résidera donc pas dans l’identité d’un tueur, mais dans l’explication de ce qui se trame sur l’île de Fatu Hiva. Les 150 premières pages sont assez lentes par rapport au rythme auquel nous a habitué Chattam. On se demande quand l’action va démarrer. Toutefois le livre se lit bien, mais La Théorie Gaïa ne réussit pas à convaincre totalement. La faute, peut-être, à un manque d’originalité, dans les situations rencontrées par les protagonistes plus que dans la théorie servant de base à l’intrigue ou à une gestion du suspense un peu moins efficace qu’à l’accoutumée. Moi qui suis une inconditionnelle de la trilogie du mal, j’ai été assez déçue de ne pas retrouver du grand Chattam qui donne la chair de poule dès les premières pages comme dans In Tenebris.
Les personnages ne sont pas spécialement attachants et il est difficile de s’identifier à l’un d’entre eux. Il faut dire qu’il n’y a pas du tueur psychotique à haïr non plus. La chute du bouquin est assez fade. L’avant dernier Chattam « Prédateurs » m’a laissé un souvenir plus marquant que celui-ci, que je viens de terminer.
