Points
Un roman de McCarthy n’est pas un roman comme un autre (lisez Non ce pays n’est pour le vieil homme, ou De si jolis chevaux) : on sait qu’on ne ressortira pas indemne de la lecture. Le sujet de ce roman n’incite donc pas à l’optimisme. Après l’apocalypse, deux survivants, un père et son jeune fils, survivent dans un contexte glacial et dangereux (les hommes s’organisent en meutes), une atmosphère froide, sale et pleine de cendres. Ils suivent la route, celle du sud, en espérant trouver un peu plus de chaleur… Nous marchons donc avec eux. Ce roman est un exemple de sobriété. Il n’en est que plus bouleversant. A chaque lecture, on le referme inquiet, mal à l’aise. L’écart absolument terrible qui existe entre l’amour réciproque du père et de son fils, les inquiétudes (les angoisses !) légitimes qui en découlent, et le contexte de l’histoire, obligent le lecteur à retenir sa respiration. Le seul point rassurant, c’est que McCarthy a enfin décidé d’être moins pessimiste sur l’être humain. Que ça soit à travers ce roman et surtout cette histoire peut paraître surprenant. A comparer, Non ce pays n’est pas pour le vieil homme, son précédent roman, est beaucoup plus alarmiste sur la nature humaine. Indispensable à tout points de vue : tant sur le fond que sur la forme. Chef d’œuvre.
Christophe
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